Pierre Repp, le paint-Solois.. euh, le Saint-Polois !
Y a des gueules au cinéma...
Des physiques, des trognes...
On les voit souvent dans les films, mais les noms ne reviennent jamais en mémoire.. Les princes des seconds voir des troisièmes rôles. Parmi eux, l'empereur ! Celui qui est intrinsèquement lié au cinéma français des années 50 au début des années 80 : Robert Dalban ! Mais tant d'autres parcourent les films populaires de cet âge d'or de la comédie populaire française. Parmi eux, Pierre Repp !
"Je sais rien mais je dirais tout", 'Cartouche", "Un clair de lune à Maubeuge", "cours après moi que je t'attrape", "Le gendarme et les extraterrestres",... Ces films et d'autres qui ont fait les beaux soirs des soirées cinémas du dimanche sur la une, du temps où il n'y avait que trois chaines de télé... Et parmi les silhouettes reconnaissables entre mille, mais dont on ne se souvient jamais le nom... Il y a Pierre Repp, originaire de Saint-Pol-sur-Ternoise !
L'ami Repp est né en novembre 1909. De son vrai nom Pierre Bouclet, la petite histoire veut qu'il trouve la vocation d'amuseur et de comédien lors de la remise de son Premier Prix de récitation au théâtre de Boulogne-sur-Mer devant les élèves, professeurs et même le recteur au terme de son passage au collège Mariette. Plutôt que de déclamer le poème, Pierre décide de le réarranger dans une scénette amusante qui fait son effet comique. La vocation est née, au grand dam de son père, ingénieur des ponts et Chaussées, domicilié place Georges Graux. Ce sont les mots, la langue française, les joies du jeu de mot, de la contrepétrie et du lapsus, le plaisir des changements de sens qui vont être le terreau de l'humour du saint-polois. débute dans le cinéma publicitaire à Lille, à la fin des années 20. Acteur, Repp est avant tout un humoriste, un comique dont l'essence est le verbe, la fangue qui lourche... euh la langue qui fourche... et c'est sur son art que va se bâtir l'essentiel de sa carrière cinématographique dès les années 30. Tout au long de sa carrière, il côtoie De Funès, Bourvil, Brialy, Fernandel, Jean Gabin, Pierre Richard, tout en poursuivant une carrière au music-hall enchaînant des sketchs sur son art du bafouillage millimétré : la récitation des fables de la Fontaine dans le désordre, ou la recette des crêpes...
Il décède en région parisienne en novembre 1986. Aujourd'hui, une salle municipale porte son nom au Plessis-Trévise... Mais rien, rien dans sa commune natale...
Sa filmographie complète de 38 films, ainsi que les passages télé et les pièces de théâtre, sans compter les références discographiques de ses sketches sont disponibles sur sa fiche wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Repp
Un extrait de "Je sais rien, mais je dirais tout", avec B. Blier et P. Richard, autre régional car natif de Valenciennes, P. Tornalde, D. Prévost,... : https://www.youtube.com/watch?v=-QbL-W59F3Q
Bonjour,
RépondreSupprimerJe suis en train de rassembler des données et des témoignages sur Pierre Repp en vue d'un livre (ah, oui, au fait: https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Le_Golvan ). Auriez-vous de quoi m'aider dans ma quête?
Merci par avance,
Bien à vous,
legolvan@yahoo.com
Pierre Repp (Bégayer, exister, écrire), un essai de Nicolas Le Golvan.
RépondreSupprimerPrécédé de Métaphysique de la bayouffe de Dany-Robert DUFOUR, avec un inédit de Boris VIAN et une postface de Dominique Gras (Arsène Folazur).
A paraître à l'automne 2018 aux éditions SIPAYAT - http://sipayat.com