Bernard Coppey, exploitant de cinéma, de ses débuts à la création du O'Ciné
S'il y a un nom synonyme de cinéma à Saint-Omer depuis près d'un demi-siècle, c'est bien celui de Coppey. Bernard Coppey. Entrons avec lui dans un demi-siècle d'histoire du cinéma et voyons ainsi l'évolution de cette forme de spectacle à travers ces crises et ses révolutions... Cette histoire audomaroise commence à... Bourbourg, ville dont est originaire la famille Coppey. Cette dynastie d'exploitants débute avec Roger, le père de Bernard Coppey. Orphelin de la Grande Guerre, menuisier, Roger Coppey travaille dans la réparation des moulins. C'est la tante de Roger Coppey qui se lance la première dans l'aventure de l'exploitation cinématographique. En récupérant un projecteur chez un forain, elle ouvre le Cinéma Français, rue des écoles, face à l'église provisoire de Bourbourg. Roger donne un coup de main lors des séances le week-end. La salle est alors une vieille grange avec des bancs à claquettes. On peut placer 200 spectateurs, mais c'est souvent 300 personnes qui s'y pressent. Le Ciné Central qui trône sur la place de Bourbourg a été construit vers 1951 – 1952 grâce aux dommages de guerre. Le jeune Bernard vend des bonbons avec un panier. Déjà habile négociateur, il reçoit un pourcentage sur cette vente. Roger y travaille de plus en plus. Contrairement à aujourd'hui, il faut du temps pour qu'un film passe à Bourbourg, près d'un an, après la première parisienne. Il faut aussi attendre que les copies soient passées à Dunkerque. Adolescent, les parents de Bernard souhaitent qu'il fasse des études de mécanique. Les études se font au lycée de Dunkerque, avant un départ pour un service militaire en Algérie. Cependant, au décès de son père, Bernard est rapatrié et gère alors le cinéma de Bourbourg, avec sa mère et son frère. Mais cette ville est trop petite pour l'ambition de Bernard et c'est un peu par hasard qu'il se tourne vers Saint-Omer afin de se lancer dans le commerce, activité qui l'a toujours intéressé. A 22 ans, Bernard gère l'activité commerciale de la gare routière, cette dernière se trouvant... à l'emplacement de l'actuel O'Ciné. Puis, il se lance dans la gestion d'un pub rue de Dunkerque. Mais le cinéma reste le dada de Bernard. Tout en s'intéressant aux salles déjà existantes, il souhaite alors monter une salle dans cette même rue de Dunkerque. Mais c'est finalement vers le Rex que sa volonté va se concrétiser. Il rachète le fond de commerce et prend son indépendance en 1975. Coppey a de la volonté. D'une salle unique, il transforme le Rex en multisalles, réagissant ainsi à St-Omer comme cela se faisait dans d'autres villes. Face à la crise du cinéma des années 70, il faut transformer les salles uniques en multiplexes de plusieurs salles. Adieu la grande salle du Rex de 750 places, et bonjour le Rex, d'abord version 2 salles, puis 3 salles, puis enfin 6 salles. Le terrain derrière le cinéma est ainsi racheté pour cet agrandissement. Cette transformation se révèle payante et le Rex attire 400.000 spectateurs en 1982/83. En 1984, la société Coppey rachète le cinéma Paris de Maubeuge. Mais un autre projet intéresse Bernard Coppey : fonder son propre cinéma. Ce sera le O'Ciné... Mais ceci est une autre histoire...
Un brave homme Mr Coppey
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