Majestic de Carvin


Le Majestic a été voulu par la municipalité après la première guerre mondiale. La salle est construite par Arthur Malbezin. Le 10 août 1931, l'ingénieur en chef aux mines de Lens, Auguste Hanicotte visite le Majestic. Il rédige une note : "en ce qui concerne toutes les questions de sécurité, je puis dire que ce cinéma est tout à fait remarquable car il a été excessivement bien construit. Les dégagements sont spacieux avec escaliers en béton armé. Le chauffage se fait par chaudière vapeur et ventilateurs de pulsion d'air." Le propriétaire est alors Edmond Batoux demeurant rue de Pontoise à Paris. M. Hanicotte ajoute : "M. Batoux m'a dit que l'architecte qui avait fait les grandes lignes de son cinéma est M. Moguez à Lille, mais que tous les détails avaient été faits par un architecte faisant partie de l'Entreprise Générale des Travaux Publics Malbezin à Carvin. M. Batoux m'a ajouté que, depuis qu'il était venu dans le pays, sans doute parce qu'il avait pris un entrepreneur qui n'est pas très bien vu de la municipalité actuelle, il avait été l'objet de toute une campagne dirigée contre ce cinéma, que l'on avait prétendu que le mur ne tenait pas et que le ciment armé ne valait rien."

En juillet 1940, la salle a pour locataire M. Tiberghien, résidant rue de Libercourt, absent lors de l'inventaire des salles fait par la mairie pour l'occupant.

La salle du Majestic a appartenu au circuit Gheldof.

Entièrement tapissée de velours, la salle pouvait contenir 1200 spectateurs grâce à des loges et un balcon. On y donnait également des spectacles musicaux et des pièces de théâtre. Le Majestic jouissait de l'exclusivité des grands films français ou américains. Les membres du personnel sont Michel Pinte, Jean Machez, son épouse Colette et leurs enfants Marie-Catherine et Jean-Philippe, ainsi que les trois frères de Colette.

Depuis sa fermeture en 1973, la salle est l'actuelle salle des fêtes de la ville.

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