Le cinéma Paquet de Noeux-le-Mines

Un grand merci à Bertrand Cocq, Pierre Adelaïde et au petit-fils de Paul Paquet pour ce texte sur les débuts de cinéma à Noeux-les-Mines...

Le cinéma Paquet : Il aurait commencé à fonctionner vers 1902-1903 et était situé à l’emplacement de l’actuelle Caisse de Secours.

En ce temps-là, M Paquet, propriétaire de ces terrains, offrit aux « tourneurs » la possibilité de bénéficier d’une salle de plus de 100 sièges. Cette salle était un hangar bien aménagé. On y accédait par un long couloir qui commençait de la route Nationale jusque dans la salle de projection cinématographique. Les films arrivaient par ce que l’on appelait « les tourneurs », c’est-à-dire des gens qui amenaient les copies et ensuite continuaient leur voyage. N’oublions pas que ce sont les romanichels qui ont permis ce premier transport de copie cinématographique, leur réseau routier était déjà bien implanté. Pourquoi « les tourneurs » ? Tout simplement parce qu’ils avaient déjà inventé le circuit des salles cinématographiques et étaient en même temps projectionnistes.

Merci M Paquet d’avoir permis les premières projections cinématographiques à Noeux-les-Mines en 1902.

Texte du petit-fils de M Paquet : Mon grand-père Paul Paquet exploitait en plus de sa boucherie située 343 route Nationale, une autre boucherie rue Béharelle et 2 cinémas. L’un à côté de la boucherie route Nationale à l’emplacement de l’actuelle Caisse de Secours et l’autre à Sains-en-Gohelle à la Tour Eiffel.

Des souvenirs, je me souviens que mon père me racontait : le cinéma était muet. Quelqu’un jouait du piano pendant la projection du film pour créer un fond sonore. Ce devait être M Ibled ou Ible ?

Durant la Grande Guerre, le cinéma était toujours en exploitation car les soldats anglais aimaient s’y rendre. Lorsqu’une bobine avait été projetée route Nationale, on la portait rapidement au cinéma de la Tour Eiffel. Cela se faisait au moyen d’une petite voiture à cheval et cela permettait de passer le même film dans les salles avec un horaire décalé.