La fin des Stars à Boulogne-sur-Mer
Le cinéma-complexe de centre-ville Les Stars, rue Nationale à Boulogne-sur-Mer, c'est fini malgré c'est 240 000 entrées annuelles !... Hélène Lebas, gérante, a été mis devant le fait accompli !
Tout c'est décidé assez vite. Début juillet, la société Odetto, propriétaire des murs du cinéma a été rachetée par Megarama, chaîne de complexes en France, au Maroc et en Espagne, dirigée par Jean-Pierre Lemoine. D'après La Voix du Nord, un projet de nouveaux complexes de 14 salles devrait être construit à l'entrée de Boulogne, sur la partie démolie du viaduc Jean-Jaurès, afin de proposer une entrée de ville dans un vaste projet autour du port et de la Liane. Mégarama n'a aucun emplacement dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Ce serait donc une première pour ce groupe ! Quand au bâtiment des Stars, il devrait purement et simplement être rasé !
Cela a été un coup de tonnerre pour les commerçants du centre-ville. Un cinéma draine du passage et des acheteurs potentiels. L'installation en périphérie sonnerait le glas de nombreuses enseignes comme cela a été remarqué dans de nombreuses villes.
Arguant qu'il s'agit d'un dossier d'ordre privé, la municipalité n'a pas réagi, oubliant le volet culturel et humain de l'apport d'un cinéma de centre-ville, oubliant les expériences des autres villes de l'importance de Boulogne. Une fois de plus, les périphéries et entrées de ville sont les priorités des municipalités, cherchant à drainer des "locomotives" afin de dynamiser ces secteurs, vaste zone de chalandise, permettant de rivaliser avec les agglomérations concurrentes plus lointaines. Le poids des parkings, les flux de véhicules grâce aux rocades et "pénétrantes" sont ainsi des pièces maîtresses de ces dispositifs, au détriment des centre-ville dont les loyers s'envolent, les aménagements de grande ampleur impossibles et ou les voitures sont de moins en moins tolérées. Les commerces sont ainsi plombées par de telles décisions. Privant la zone commerçante d'une vitrine telle qu'un cinéma, c'est l'ensemble des commerces qui sont impactés et que dire du vécu des habitants, de l'apport culturel, de l'impact sur les mentalités des boulonnais...
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