Le Cinéma Familia de Waziers et trois photos exceptionnelles

L'ami Bernard Warin nous propose un texte consacré au cinéma Familia de Waziers, petite commune limitrophe de Douai. 
C'est grâce aux souvenirs de Mme Baczyk-Richez, propriétaire du Familia de Waziers que Bernard Warin a pu rédiger ce texte. Les photos proviennent des archives de la famille. Il est bien sur évident que nous remercions Bernard Warin de cette initiative et j'encourage de nombreux lecteurs de ce blog à faire la même chose, à s'intéresser à l'histoire de la salle de cinéma de leur commune et de m'envoyer un texte, si possible avec illustration, pour faire partager ce pan méconnu de l'histoire du XXème s. de notre région : à la fois une histoire urbaine, une histoire culturelle, une histoire de familles,...

Alfred Richez, habitant Sin le Noble, achète à Dechy, en 1932, le cinéma de M. et Mme Maraesalle, route Nationale, lieu dit La Croix de Pierre. Ce cinéma devient le Cinéma des Familles. En 1936, il fait bâtir le cinéma Familia, 22, rue du Bivouac, à Waziers. Cette salle fonctionnera de 1938 jusque fin mars 1969.
Le Familia comprend 500 places en rez de chaussée et 100 places en balcon. Ces dernières sont des places numérotées. Un café est contigu au cinéma, et on peut accéder directement du café au hall du Familia où se trouve le guichet pour acheter son ticket. La confiserie se situe dans le café. Derrière celui-ci se trouvent une cuisine et une salle à manger. A l’étage, il y a 3 chambres pour les propriétaires. Les toilettes du cinéma sont dans la cour derrière le café. La salle de cinéma dispose d’un chauffage central au charbon (coke) et la chaudière est dans la cave.
Le Familia est un cinéma indépendant. Il projette les mêmes films qu’au Cinéma des Familles de Dechy et les bobines de films font la navette entre ces deux salles. A cette époque, les films sont parlants.
Alfred Richez laisse la direction du Familia à sa fille Germaine, rachète le Central Ciné (cinéma Dérin) de Waziers et l’offre à sa seconde fille Alfréda, épouse de Raymond Cogez.
Pour obtenir les films, les propriétaires se déplacent à Lille où se trouvent les agences de production. Après leurs achats et locations de films, les directeurs de salles de cinéma se rencontrent au Pingouin, près de la gare et au restaurant Robert, 4, rue du Vieux Faubourg.
Le Familia étant un cinéma de quartier, il ne fait pas de prospection avec des programmes en papier. Les affiches suffisent.
Au début, les séances se font les samedi, dimanche, mercredi et jeudi. Le lundi soir, une séance est programmée pour les ouvriers-mineurs. Cette séance fait toujours salle comble.
Plus tard, cette séance du lundi verra la projection de films pornographiques.
Cette salle de cinéma dispose d’une scène où se produiront des artistes de music-hall : prestidigitateurs, dresseurs de petits animaux, voyants, et l’inévitable Makovec « L’Hercule du Nord ».
Durant quelques années, à Noël, le Familia projeta un film, sous l’égide de la Municipalité, aux enfants des écoles, avec distribution de coquilles et d’oranges à la sortie.
La salle fermera en mars 1969, suite à la défection du public.
Les projecteurs seront envoyés au Cinéma des Familles de Dechy. Les fauteuils seront repris par la Municipalité de Waziers.


Façade du cinéma Familia, 22, rue du Bivouac à Waziers, en 1939.
A partir de la gauche : 6ème, 7ème et 8ème personnes : M. Richez, Mme Richez, et leur fille Germaine.


En haut : 2ème et 3ème personnes : Mme. Richez et son mari et 4ème personne : Mlle Balart, placeuse.
Au 1er rang,assises : Germaine et Alfreda Richez.


M. Baczyk François, mari de Mme. Germaine Richez dans la cabine de projection du Familia.

Commentaires

  1. J'ai bien connu j'habitais la clochette ont à fait des conquêtes dans se cinéma

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  2. Avec ma mobylette paloma et mon copain pawlack Michel

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