Réouverture annoncée du cinéma de Wasquehal
La Voix du Nord propose ce samedi 6 septembre, un article signé Gilles Marchal sur le retour du cinéma à Wasquehal après son adaptation au numérique. L'article s'interroge sur la dispersion des spectateurs vers les autres salles de la métropole pendant les 9 mois de fermeture, sur la non mise aux normes 3D de la salle, et sur la nécessité de faire venir un artiste de cinéma pour l'inauguration de la salle... amusant !
Ça y est presque. Neuf mois après sa dernière séance, le cinéma de Wasquehal est sur le point de faire son grand retour, enfin équipé d’un projecteur numérique.
Gérard Vignoble n’est pas peu fier d’annoncer l’arrivée du projecteur numérique il y a quelques jours. « C’est fait, tout est monté, on finit quelques travaux et on va pouvoir redémarrer », lâche le maire sans donner plus de détails quant à la date d’ouverture. On devrait en savoir plus la semaine prochaine lors d’une conférence de presse organisée en amont du lancement. « Je vous proposerais bien une projection privée mais on va encore m’accuser de favoritisme », s’amuse Gérard Vignoble visiblement galvanisé après la trève estivale.
Reste que neuf mois pour changer le projecteur, installer un nouveau système sonore et implanter une climatisation, ce n’est pas spécialement rapide. En tout cas ça laisse largement le temps aux spectateurs de prendre leurs habitudes ailleurs. Questionné au sujet des délais, le maire botte en touche, certain par ailleurs que les Wasquehaliens seront restés fidèles à leur petite salle de proximité : « Le cinéma est un symbole qui méritait qu’on s’occupe de lui. Les spectateurs étaient tout à fait d’accord pour qu’on fasse des travaux. De toute façon c’était ça ou la fermeture ! » Le sujet est clos mais notre petit doigt nous dit que la municipalité a eu besoin de temporiser avant de pouvoir investir la centaine de millier d’euros nécessaire aux travaux (avant déduction des éventuelles subventions).
Bref, côté technique, Wasquehal a opté pour un projecteur numérique dernier cri mais, et c’est assez étonnant, dépourvu de l’option 3D. Explication : « C’est un équipement pour les 20 années à venir. Pourquoi n’a-t-on pas choisi la 3D ? Parce que nous pensons qu’elle va rapidement devenir obsolète. Le cinéma comme la photo et l’informatique, ça change tous les jours. Ce n’est pas qu’on n’a pas voulu installer la 3D mais nous avons jugé, à la lumière d’avis de spécialistes, qu’on passerait rapidement à autre chose. »
Et si d’aventure les spécialiste faisaient fausse route ? Et si le cinéma en trois dimensions s’installait durablement dans les salles obscures, faudrait-il acheter un autre projecteur à 60 000 euros pièce ? Heureusement non, « il suffirait d’ajouter un équipement et installer un logiciel », explique le maire. Soulagement.
Pour le reste, il se dit qu’un grand nom du cinéma français pourrait faire le déplacement pour la réouverture de la salle. Qui ça ? Marie-Christine Barrault bien sûr. La même qui était déjà attendue pour l’inauguration de l’Espace Gérard-Philippe en 2007 et qui n’est jamais venue. Conscient du risque, Gérard Vignoble prend ses précautions : « On est en contact mais si ce n’est pas elle, ce sera quelqu’un d’autre. » Ou personne. Parce qu’on imagine mal une pointure du 7e art (et l’ego qui va avec) inaugurer une salle pas à son nom.
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