Le Cinéville de Hénin-Beaumont
Jean-Marie Prévost nous propose un article daté du 23 août, déniché dans La Voix du Nord édition Hénin, et consacré aux 10 ans du complexe Cinéville de Hénin-Beaumont. Signé Baptiste Lafferrerie, il s'agit d'une interview de la directrice de l'établissement depuis son rachat par le groupe Cinéville. En effet, rappelons que ce complexe a d'abord été construit par Gaumont et que la société à la marguerite a dût céder cette structure à Cinéville, groupe du grand Ouest, à cause de sa situation dominante après la fusion Pathé-Gaumont. il s'agit donc de l'unique implantation de ce groupe dans la région.
Accompagnant cet article, je ne résiste pas à vous proposer de nombreuses photos prises du chantier de ce complexe. Ces photos ont été prises en 1998, pendant plusieurs semaines et montre la construction de cet établissement. On a l'impression d'une extrême facilité dans l'élaboration du complexe.
Accompagnant cet article, je ne résiste pas à vous proposer de nombreuses photos prises du chantier de ce complexe. Ces photos ont été prises en 1998, pendant plusieurs semaines et montre la construction de cet établissement. On a l'impression d'une extrême facilité dans l'élaboration du complexe.
12 salles, 1400 fauteuils et 20 salariés : le Cinéville d’Hénin-Beaumont est le plus important complexe de son groupe, originaire du Grand Ouest. À sa tête, Delphine Paumier, directrice depuis son ouverture en 2003. Elle a vu les innovations bouleverser le cinéma durant ces dix années. Et son multiplexe a su s’y adapter.
Le contexte d’ouverture de votre cinéma en 2003 est assez singulier. Pouvez-vous nous le remettre en mémoire ?
« De 1999 à 2003, l’enseigne appartenait au groupe Gaumont. J’y étais assistante de direction. En 2001, il a fusionné avec le réseau de distribution Pathé pour former la société EuroPalaces. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) nous a alors demandé de céder un établissement car ils étaient trop nombreux au niveau du bassin minier. C’est là que le groupe Cinéville entre en scène : il a saisi l’opportunité de racheter le multiplexe, au vu de sa bonne fréquentation. Et je suis devenue sa directrice. »
Cinvéville est un groupe basé à Rennes et plutôt implanté dans le Grand Ouest. Le multiplexe d’Hénin-Beaumont a-t-il une place à part ?
« Bien sûr, nous sommes éloignés géographiquement de nos origines. Mais ce n’est pas la seule différence : nous avons réengagé tous les salariés du Gaumont et nous nous sommes lancés à nos débuts avec un avantage de taille : un cinéma qui tournait déjà. En cela, oui, nous avons une place singulière. »
Vous êtes restée à la direction de cet établissement durant ces dix années et vous en tirez un bilan plutôt positif…
« Effectivement, la fréquentation est en hausse depuis 2003. En 2012, nous avons réalisé près de 590 000 entrées. De surcroît, nous avons effectué d’importants investissements d’ordre technologique, notamment le passage au tout-numérique sur la période 2009-2010. Ç’a été payant pour tout le monde : il n’y a plus de grain donc le client y trouve une qualité supérieure, et côté programmation, nous avons plus de souplesse. Cela nous a aussi permis de l’enrichir avec des événements en live, comme dernièrement la retransmission d’un concert de Robbie Williams. D’un autre côté, cela transforme le travail du projectionniste, qui doit simplement lancer la diffusion. Mais nous tenons à ce qu’ils restent présents toute sa durée. En outre, les quatre postes ont été conservés. »
Cependant, vous êtes un peu déçue par la 3D…
« Je ne suis pas la seule, je pense que le public a été en partie désenchanté par son arrivée. Avec elle, il s’attendait à ce que les objets ou les personnages sortent de l’écran et viennent vers lui. Malgré tout, il y a des contenus qui valent vraiment le coup, et là, le public se déplace. D’autres ne sont tout simplement pas à la hauteur. C’est pour cette raison que nous proposons systématiquement des versions 2D et 3D de chaque film. Mais ce constat est général, il n’est pas propre à Hénin. »
Votre programmation est définie chaque semaine par le groupe Cinéville. Vous êtes connus pour proposer plutôt des blockbusters, des films d’action ou d’animation. La ligne a-t-elle évolué en 10 ans ?
« Pas vraiment. Nous continuons à proposer ce qui marche. Nous avons du mal avec les films d’auteur ou intimistes… On essaie tout de même de s’y ouvrir un peu. »
Quels ont été vos plus gros succès d’entrées depuis votre ouverture à Hénin ?
« Bienvenue chez les Ch’tis tient le haut du pavé : il a fait près de 110 000 entrées, soit 1/5e des chiffres annuels. Ensuite viennent Avatar, Intouchables, Rien à déclarer… Il n’y a pas de grand décalage avec le reste de la France. »
Jusque-là, l’année 2013 est-elle un bon cru ?
« Le premier semestre a été un peu en baisse, on a manqué de comédies françaises, même si Les Profs ou Iron Man ont été des succès, de même que la fête du cinéma fin juin. En juillet, le beau temps n’a pas aidé à remplir les salles non plus. Mais on attend beaucoup des films à venir comme Eyjafjallajökull, la comédie de Dany Boon, qui sort au mois d’octobre. »
Vous annoncez quelques nouveautés dans votre cinéma pour la rentrée et début 2014…
« Nous lancerons une offre à destination des plus jeunes le 18 septembre prochain. Il existe déjà depuis quelques années la programmation Ciné Bambino pour les enfants de plus de 5 ans, qui propose des projections de films déjà parus. Avec Ciné Découverte, nous voulons proposer aux tout-petits leur première séance de cinéma : il s’agira de courts-métrages, dans des salles aux lumières d’ambiance… Autre changement au premier semestre 2014 : nous rénoverons le hall d’entrée de Cinéville. Nous voulons donner une identité visuelle commune à tous les établissements du groupe. »
Une nouvelle implantation du groupe dans la région, peut-être ?
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