Un article dans La Voix du Nord sur le Colisée de Roubaix



Ce 22 juillet, l'édition de Lille Métropole de La Voix du Nord propoosait un excellent article sur le Colisée de Roubaix situé rue de l'Epeule. Voici ce bel article :
L'éternelle renaissance du Colisée

Jamais le quartier de l'Épeule n'aura été aussi vivant, exubérant, grouillant de vie

 Sur cette carte postale des années 1950, le Colisée de l'époque (sur la droite) et une vue de la rue de l'Épeule. REPRO OLIVIER JOOS - CINEMASDUNORD.BLOGSPOT.COM

que durant l'entre-deux-guerres. L'industrie textile tourne à plein et les ouvriers parviennent, à coups de grève et de négociations serrées, à obtenir l'amélioration de leurs conditions de vie. Dans ce contexte, les cafés, cabarets, dancings et cinémas fleurissent à tous les coins de rue.
L'Épeule devient l'artère de tous les plaisirs. En 1927, Jean Deconynck, propriétaire du ciné-dancing Le Fresnoy, à Tourcoing, exporte le concept à Roubaix.
Le Colisée, vaisseau art déco pouvant accueillir près de mille spectateurs par séance, reste longtemps le plus grand cinéma de la métropole. En 1951, Henri Deconynck, fils du fondateur, veut faire entrer le spectacle vivant au Colisée, sans renoncer au cinéma. Le public adhère. Quelques années plus tard, c'est le début de la vague « yé-yé », dont toutes les têtes d'affiche passeront sur les planches roubaisiennes. La salle est alors le premier cinéma de France (hors Paris) en termes de fréquentation.

« Olympia du Nord »

Arrivent les années 70, la crise du textile, l'essor de la télévision... Le Colisée doit se réorienter. Henri Deconynck ferme le cinéma et mise tout sur le show-biz. La salle roubaisienne de 1 500 places continue de voir défiler les plus grands noms de la chanson, mais le propriétaire n'y trouve plus son compte. En 1983, la ville de Roubaix rachète l'ensemble et lance de grands travaux pour transformer la salle en « Olympia du Nord ». Le Ballet du Nord, fraîchement créé dans le cadre des politiques de décentralisation culturelle, s'y installe. Sous le contrôle de la ville, le Colisée rentre dans le rang, avec une programmation centrée sur la danse.
Mais les héros ne meurent jamais et, en 2006, la ville lâche le contrôle de l'équipement au profit d'une structure mixte, plus souple et surtout « priée  » de rendre la salle rentable. Pari gagné depuis l'arrivée de Bertrand Millet (ex-patron du Zénith de Lille) et les travaux de modernisation en 2009- 2010 qui permettent à la salle d'afficher trois jauges de 1 100, 1 300 ou 1 700 places. L'an dernier, avec plus de 115 000 spectateurs (et plus de 6 000 abonnés), le Colisée a fait son retour dans le cercle très fermé des dix premières salles de France (hors Paris).
O. H.




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