La vente du Familia de Avesnes-les-Aubert
Voici deux articles signés par Fabien Bidaud, et parus dans la Voix du Nord du mardi 23 août sur la vente, plus que contestable (lisez l'article, c'est sidérant...) sur la vente du cinéma Familia dont nous avons déjà parlé dans ce blog. Si vous avez fréquenté ce cinéma, si vous souhaitez réagir à cette vente, si vous avez un mot à dire, alors, n'hésitez pas !! et contactez moi !!
Voici les deux articles et restez bien assis lorsque vous connaitrez le nom de l'acheteur et son rôle dans la commune ! les caractères gras dans l'article, c'est moi qui l'ai ajouté !!
" La dernière séance du cinéma associatif, c'était pourtantil y a plus de deux ans... Alors que son rachat par la mairie a été un moment dans l'air du temps, le bâtiment a finalement été acquis il y a quelques mois par un garagiste local. Au grand dam de quelques habitants qui avaient caressé l'idée de faire renaître un lieu de vie culturel...
La polémique a été relancée il y a quelques semaines par l'intermédiaire d'un texte publié sur le site communautaire Facebook. Son auteur : Laurent Maillard, 40 ans, ancien président de l'association des parents d'élèves des écoles publiques, qui trouve la pilule de la vente de ce monument culturel avesnois dure à avaler. « C'est dommage que cette salle disparaisse. On était quelques jeunes motivés pour monter un projet culturel : aujourd'hui les galas de danse sont par exemple donnés à Cambrai parce qu'on n'a pas d'autre lieu... » Malgré ses contacts avec l'ancien propriétaire, Edmond Waxin, président de la Société d'éducation populaire, et un courrier adressé à la maire du village, Maryse Basquin, afin que la municipalité se porte acquéreur du lieu, l'idée de M. Maillard est retoquée. L'ancien cinéma vient d'être vendu à un garagiste local, Didier Ruelle, qui n'est autre que le premier adjoint de la commune... Ce qui ne laisse pas d'alimenter la polémique. Conflit d'intérêt ? Pas du tout !, hurle Maryse Basquin, excédée qu'on lui reparle aujourd'hui de cette affaire qu'elle juge « classée » depuis longtemps. « Le fait que mon premier adjoint se montre intéressé par le bâtiment n'a pas influencé ma décision, prise fin 2010 », jure-t-elle. D'ailleurs, elle affirme ne pas avoir été au courant des ambitions de M. Ruelle, même si elle le concède : « On pouvait se douter qu'il serait intéressé, vu qu'il avait déjà acheté un parking à côté... » Sa décision, mûrement réfléchie, n'a été guidée que par des contingences financières (lire ci-dessous).
Edmond Waxin confirme de son côté que Didier Ruelle s'était signalé à lui dès les années 1980 pour un éventuel rachat du bâtiment. Et juge que Laurent Maillard et ses amis se sont réveillés un peu tard. « La salle a été déclarée définitivement fermée fin 2008 : nous n'avions plus personne aux séances, indique l'octogénaire. Le problème, c'est qu'une fois que c'est fermé, la commission de sécurité applique les normes actuelles. Alors que lorsque l'activité se poursuit, il y a une tolérance (lire ci-dessous). » Après des années de bénévolat, les membres de sa société n'auraient pas été contre passer le relais à des plus jeunes. Mais pas en les intégrant au sein de leur association. « On voulait vendre, un point c'est tout. On avait construit nous-même cette salle dans les années 1950, après notre travail.
Le problème c'est qu'aujourd'hui, on ne trouve plus de bénévoles, il n'y a plus de dévouement. Si on avait intégré de nouveaux sociétaires, l'activité aurait peut-être tenu un an ou deux, pas plus... » Difficile de jeter la pierre à quelqu'un qui s'est investi sans contrepartie durant un demi-siècle... •
FABIEN BIDAUD
La polémique a été relancée il y a quelques semaines par l'intermédiaire d'un texte publié sur le site communautaire Facebook. Son auteur : Laurent Maillard, 40 ans, ancien président de l'association des parents d'élèves des écoles publiques, qui trouve la pilule de la vente de ce monument culturel avesnois dure à avaler. « C'est dommage que cette salle disparaisse. On était quelques jeunes motivés pour monter un projet culturel : aujourd'hui les galas de danse sont par exemple donnés à Cambrai parce qu'on n'a pas d'autre lieu... » Malgré ses contacts avec l'ancien propriétaire, Edmond Waxin, président de la Société d'éducation populaire, et un courrier adressé à la maire du village, Maryse Basquin, afin que la municipalité se porte acquéreur du lieu, l'idée de M. Maillard est retoquée. L'ancien cinéma vient d'être vendu à un garagiste local, Didier Ruelle, qui n'est autre que le premier adjoint de la commune... Ce qui ne laisse pas d'alimenter la polémique. Conflit d'intérêt ? Pas du tout !, hurle Maryse Basquin, excédée qu'on lui reparle aujourd'hui de cette affaire qu'elle juge « classée » depuis longtemps. « Le fait que mon premier adjoint se montre intéressé par le bâtiment n'a pas influencé ma décision, prise fin 2010 », jure-t-elle. D'ailleurs, elle affirme ne pas avoir été au courant des ambitions de M. Ruelle, même si elle le concède : « On pouvait se douter qu'il serait intéressé, vu qu'il avait déjà acheté un parking à côté... » Sa décision, mûrement réfléchie, n'a été guidée que par des contingences financières (lire ci-dessous).
Edmond Waxin confirme de son côté que Didier Ruelle s'était signalé à lui dès les années 1980 pour un éventuel rachat du bâtiment. Et juge que Laurent Maillard et ses amis se sont réveillés un peu tard. « La salle a été déclarée définitivement fermée fin 2008 : nous n'avions plus personne aux séances, indique l'octogénaire. Le problème, c'est qu'une fois que c'est fermé, la commission de sécurité applique les normes actuelles. Alors que lorsque l'activité se poursuit, il y a une tolérance (lire ci-dessous). » Après des années de bénévolat, les membres de sa société n'auraient pas été contre passer le relais à des plus jeunes. Mais pas en les intégrant au sein de leur association. « On voulait vendre, un point c'est tout. On avait construit nous-même cette salle dans les années 1950, après notre travail.
Le problème c'est qu'aujourd'hui, on ne trouve plus de bénévoles, il n'y a plus de dévouement. Si on avait intégré de nouveaux sociétaires, l'activité aurait peut-être tenu un an ou deux, pas plus... » Difficile de jeter la pierre à quelqu'un qui s'est investi sans contrepartie durant un demi-siècle... •
FABIEN BIDAUD
Légende de la photo : Laurent Maillard dénonce la vente de l'ancien cinéma au garagiste voisin.
La vente de l'ancien cinéma a connu moult rebondissements. ...
La mairie a étudié la possibilité de le racheter pour poursuivre une activité culturelle ou même en faire une salle de sport. Le bâtiment était trop étroit pour la 2e option et les travaux, beaucoup trop chers pour la première. « On ne pouvait pas rouvrir en l'état tout était à refaire, dit Maryse Basquin, maire. On en aurait eu pour plus de 350 000 E de travaux. Il y a le coeur et la raison : on ne pouvait pas endetter la commune à ce point. » Le maire se base sur l'estimation faite par « quelqu'un de compétent » dont elle ne veut pas dévoiler le nom.
La mairie a étudié la possibilité de le racheter pour poursuivre une activité culturelle ou même en faire une salle de sport. Le bâtiment était trop étroit pour la 2e option et les travaux, beaucoup trop chers pour la première. « On ne pouvait pas rouvrir en l'état tout était à refaire, dit Maryse Basquin, maire. On en aurait eu pour plus de 350 000 E de travaux. Il y a le coeur et la raison : on ne pouvait pas endetter la commune à ce point. » Le maire se base sur l'estimation faite par « quelqu'un de compétent » dont elle ne veut pas dévoiler le nom.
L'association propriétaire était pourtant prête à faire un geste envers la ville. D'abord estimé à 250 000 E par les Domaines, le cinéma aurait pu devenir propriété d'Avesnes-les-Aubert pour 40 000 E. Finalement, Le cinéma Familia a été cédé contre « moins de 100 000 E », dit Edmond Waxin. « On n'avait pas les moyens d'engager une telle somme pour une rentabilité pas certaine, plaide Mme Basquin. Ici, quand on fait quelque chose, il n'y a jamais personne. Cambrai, Caudry et Valenciennes sont proches et attractifs. » Avesnes ne délaisse pas la culture, assure le maire : « On va réactiver la Maison du patrimoine et peut-être transformer la bibliothèque en médiathèque. »
Monsieur Maillard, vous auriez du acheter le cinéma, vous auriez sans doute su le prix de sa réhabilitation !! Dans combien d'années auriez vous pu aussi rentrer dans vos investissement. Facile de critiquer avec l'argent des autres.
RépondreSupprimertout d abord, il faut assumer ses critiques et ne pas rester anonyme..
RépondreSupprimerLe but de l'opération était simplement de garder cette salle mythique dans le domaine public...Une équipe jeune et motivée était prête pour la réhabilitation ,petit à petit, sans précipitation afin que cette structure devienne polyvalente et puisse accueillir des séances de cinéma mais aussi d'autres spectacles (concerts, danse...).Le propriétaire cédait cette salle à la commune pour un prix dérisoire et l'obtention de divers subvention était possible...Cet argent public engagé était un peu le votre, un peu le mien et vous m'accorderez que d'autres sommes d 'argent public sont parfois engagées pour des projets moins ambitieux et quelquefois plus contestables...De plus,vous parlez de retour sur investissement !!!Une commune se gère t elle comme une entreprise commerciale, cherchant sans cesse à réaliser des profits? non!!!!
enfin, si vous passez par notre commune, vous constaterez que la "réhabilitation" n a pas traîné et que de jolies fleurs poussent déjà sur le parvis de notre nouveau garage avesnois...
entierement d accord avec toi laurent
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