"La femme-flic", l'Omerta dans le Nord...
Tourné en 1979 à Lille et dans le bassin minier, plus particulièrement à Hénin-Beaumont, "La femme-flic" d'Yves Boisset s'inspire très librement de l'affaire passionnelle qui a passionné la France de l'époque : l'affaire de Bruay-en-Artois. De nombreuses vues de la ville d'Hénin sont parfaitement reconnaissables dans ce film : la maison du district d'Hénin-Carvin par exemple est devenu l'orphelinat de la ville, l'ancien bureau de poste d'Hénin (à confirmer) transformé en commissariat... De mémoire (le film est depuis longtemps absent des chaines de télévision), on distingue des scènes de corons, des vues de terrils, d'usines. Comme dans beaucoup de films, l'histoire du film commence par une mutation disciplinaire : le Nord comme punition pour Corinne Levasseur jouée par Miou-Miou. A nouveau notre région est le placard, la voie sans issue du personnage de film. On ne sent pas encore une région plongée dans la misère noire, mais une région qui doute, avec une loi du silence, car dominée par les grands notables qui dominent alors l'industrie et la vie politique. L'affrontement du personnage de Miou-Miou avec les grands "pontes" du secteur personnifiés par la famille DeSchuller (totalement fictif bien sur...) est une des clés de ce film.
Voici le lien INA vidéo qui présente un reportage sur le tournage de ce film à Lille. On y voit très bien certaines rues, et notamment la façade du célèbre restaurant lillois "A la renaissance" :
Vous habitez Hénin, vous avez connu ce tournage, vous avez été figurant, vous avez un avis à donner sur ce film, n'hésitez pas !!
La page facebook "Tu es de Hénin-Beaumont" apporte quelques anecdotes sur le tournage, les vues, etc..., les voici en vrac :
- Le commissariat dans le film c'est l'ancienne école de musique rue Montpencher qui se trouvait à la place du nouvel immeuble entre le Crédit du Nord et la librairie Willemetz. L'équipe du film et tous les artistes avaient d'ailleurs leur cantine au Restaurant de Paris chez le Peintre Roger Aliquot. Petite anecdote, les flics étaient évidemment des figurants, mais ce qu'il y aie drôle, c'est qu'ils se prenaient réellement au jeu et se mettaient à faire la circulation comme les vrais flics... mais en dehors de toutes prises de vue.
- Si ma mémoire est bonne, on y voit Mr Wattez, père de l'avocat Wattez, faire de la figuration dans le film et tenir le rôle du notable DeSchuller
- J'ai passé la soirée avec Miou Miou et toute l'équipe du film à la Gavotte .. Une femme simple formidable. Ils logeaient au Novotel
- Je me souviens très bien et notre Mairie était le Palais de justice !!!
- J'y vois mon père ! il travaillait à la cokerie : il était figurant sa dure 2 mn mais c est du bonheur pour moi !
- on y voit l'Escapade, "la maison de la culture" dans le film, le "bistrot" café en face de la piscine et le centre d'Hénin, les voitures de l'époque
Il m'avait semblé que c'était l'hôtel de ville qui avait servi à représenter le commissariat, mais je n'en suis pas certain... La ville ne s'appelait-elle pas encore HENIN LIETARD à l'époque ?
RépondreSupprimerEn tout cas, ces films étaient vraiment intéressants, presque censurés car ils évoquaient pas mal des affaires de pédophilie ( l'affaire du notaire de bruay en artois et la petite brigitte DEFAIVRE n'était pas encore loin.... ). Ces films osaient parler de ce qui faisait mal dans une société encore très giscardienne.....
Bonjour,
RépondreSupprimerJe ne sais pas si vous allez revenir voir le message sur la Femme-flic et ma réponse, mais, de mémoire, l'hôtel de ville d'Hénin (qui est bien Hénin-liétard à l'époque) est le palais de justice du film. comme vous le mentionnez, La Femme-Flic est un excellent témoignage de l'époque, du paternalisme des entreprises et des grands patrons, des affaires de moeurs qui, à l'époque, commencent à défrayer la chronique. Le film montre bien la ville de Hénin : le centre, les corons, les cités, etc... Hélas, il passe bien rarement sur nos écrans. A quand une diffusion au cinéma de Hénin, l'Espace Lumière, qui somnole depuis déjà de très longs mois, avec une invitation à Miou-Miou, marraine de ce cinéma.
cordialement, olivier Joos
Mon oncle a joué comme figurant dans ce film, son nom de scène "Serge Desbruyères" il joue le role d'un policier en uniforme, on le voie au début quand il emmène Levasseur auprès du corps de la femme à l'étage d'une boulangerie, on le voit ensuite embarqué le mari dans le fourgon de flic ensuite on le revoit croiser le chemin de J-Marc Thibault dans l'escalier au commissariat
RépondreSupprimerMerci Mr Dewerdt de votre message et de votre commentaire. Votre oncle a-t-il encore des souvenirs de ce tournage ? Des photos personnelles de ce tournage ? Ou des articles de presse ? Un témoignage à apporter : comment a-t-il été recruté ? des anecdotes à raconter sur ce tournage ? N'hésitez pas à me contacter par mail : o.joos@voila.fr
SupprimerUne scène a été tournée à la parisienne la c est Drocourt avec Jean Marc Thibault a côté de l ancienne cokerie de Drocourt
RépondreSupprimerUne scène a été tournée au pont souterrain a la sortie quand on vient d Henin Beaumont centre a droite
RépondreSupprimerbonjour où sont les corons visibles dans le film ?
RépondreSupprimerCeux de Hénin-Beaumont, mais aujourd'hui détruits très certainement....
Supprimerle commissariat c est l école de musique
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