Les cinémas de Watten







































Watten, entre Saint-Omer et Dunkerque, est une commune d'environ 3.000 habitants. Cette petite localité a connu deux salles de cinéma : le Familial et l'Idéal-Ciné.
Avant l'ouverture de ces deux salles, Watten a connu du cinéma forain et itinérant. D'après Marcel Delaplace, auteur d'un article consacré à l'exploitation cinématographique dans cette ville et paru dans le Bulletin historique des amis du vieux Watten en mars 1997, le premier cinéma qu'a connu Watten date de l'après Première guerre mondiale et était exploité par un certain Roméo, trompettiste au Casino de Malo. La voiture-logement de Roméo servait de cabine de projection et sa femme Gaby faisait fonction de caissière et d'ouvreuse. D'après l'article de Delaplace, leur présence à Watten est attesté jusque vers 1930. Malheureusement, l'article ne mentionne pas les sources et on ne sait comment Delaplace affirme de tel propos (le journal de Watten ?). Le Bulletin des amis du vieux Watten évoque ensuite la première salle de cinéma fixe de la ville : de 1923 à 1927, un contremaitre bege des Tuileries duNord, Julien Willemart, mai d'une wattenaise, Yvonne Roucou, exploite un cinéma à la salle des pompiers derrière la café Amelot, rue de Cassel. De la musique est diffusait grâce à un phonographe pendant les projections. Puis de 1927 à 1930, l'exploitant s'installe au quartier de Loverstel dans un magasin de stockage de charbon appartenant à Julien Béclin.
Le Familial a occupé l'emplacement de la salle Saint-Gilles, qui existe toujours aujourd'hui. Le cinéma est inauguré le 7 octobre 1934. L'un des opérateurs du Familal est M. André Verroust, et l'un des directeurs-programmateurs est l'Abbé Vercruysse. La salle éteint le projecteur le 30 juin 1968 avec le film "La Piste de la caravane". Quatre séances exceptionnelles ont ensuite eu lieu, organisées par des associations : "Don Camillo en Russie", en 1972, "Les aventures de Rabbi Jacob" et "L'Année Sainte" en mars 1977 et "La Boum".
Construite en 1863, la Salle des Pompiers accueille dès 1923 un cinéma muet accompagné d’un phonographe pour diffuser de la musique. En 1927, ce cinéma déménage mais revient en 1930 où il vivote avec le matériel vieillissant de l’ancien propriétaire. De 1936 à 1939 le cinéma parlant investit la salle qui pouvait contenir jusqu’à 250 places.
Les projections reprennent en 1941, mais une grande partie des films projetés durant l’occupation étaient réalisés par les allemands, comme le film « Chora-Tery », avec en vedette Marika Rock. Les actualités étaient projetées avec les lumières allumées, afin d’éviter les réactions hostiles du public. Les projections recommencent à la Libération, après une année de pause, avec la diffusion de films tels que « La Libération de Paris » ou la « Bataille de Stalingrad ». En 1954 le cinéma diffusait des films tels que « L’homme tranquille » avec John Wayne. La salle était chauffée, et les séances avaient lieu le samedi à 20h30 et le dimanche à 16h30 et 20h30. Le cinéma de la Salle des Pompiers ferme en 1966.

Légende du document : affiche du cinéma de Familial de juin 1952, communiquée par M. Mauricette Wissocq, parue dans le Bulletin des amis du vieux Watten et de sa région, n°41, novembre 2008
Sources :
Bulletin des Amis du Vieux Watten et de sa Région, n°31, mars 1997.
Lien vers Google Map StreetView pour aller voir ce que la salle Familial (aujourd'hui salle Saint-Gilles) est devenue :

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